Le principe de la titrisation

La titrisation est un montage financier qui a vu naissance durant les années 1970 et qui a été popularisé avec la crise des subprimes en 2007 il y a 10 ans. Cette technique financière est assez complexe.

Lorsqu’une banque octroie un prêt hypothécaire à un client, elle lui prête de l’argent et en échange le client doit rembourser le prêt et payer chaque année des intérêts. A partir de là la banque possède dans son actif les créances des clients. Ces créances étant illiquides la banque peut avec la titrisation sortir ces créances du bilan pour les émettre sur les marchés financiers en tant qu’obligations. Les obligations sont ensuite vendues à des investisseurs, le montant du coupon de l’obligation dépendra du risque que prend l’investisseur quand il achète cette valeur mobilière, pour aider à fixer la somme du coupon des agences de notation s’occupent d’évaluer le risque de l’investissement. Plus le risque sera important pour l’investisseur et plus la rémunération à fournir de la part de l’émetteur sera importante, à contrario l’investisseur lui sera rémunéré davantage. La banque rémunérera ses investisseurs au fil du temps avec le remboursement des prêts hypothécaires.

Entre la banque et les investisseurs qui achètent les obligations il y un intermédiaire appelé Fonds Commun de Créances (FCC) ou Special Purpose Vehicle (SPV), c’est cette société qui émet les titres sur les marchés.

L’avantage de la titrisation est que ça permet aux banques d’améliorer leur santé financière au regard des autorités, ainsi avec l’argent récupéré elles peuvent faire de nouveaux prêts à d’autres clients ou simplement développer l’activité de la société financière en faisant des investissements.

Pour ce genre d’opérations telle que la titrisation la discrétion est primordiale, il est important que le client qui a souscrit le prêt ne soit pas au courant que sa créance a été cédée sur les marchés financiers, en effet lorsqu’un particulier ou une entreprise souscrit à un prêt cette opération revêt un caractère confidentiel, il ne faudrait surtout pas que les concurrents par exemple soient mis au courant. C’est pourquoi des mesures sont mises en place de sorte que les investisseurs qui acquièrent ces obligations ne connaissent à aucun moment l’identité du débiteur, ils peuvent prendre connaissance de l’identité du débiteur seulement si la banque fait faillite par exemple.

La titrisation synthétique est une variante de la version originale, elle donne la possibilité à la banque de garder la possession des créances et de s’affranchir seulement du risque via un dérivé de crédit .

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